Liver King dévoile le revers de la célébrité virale dans le documentaire Untold sur Netflix et revient sur son ascension fulgurante dans le monde du fitness en prônant un mode de vie ancestral… et les conséquences de ses choix.
Brian Johnson, plus connu sous le nom de Liver King, a bouleversé les réseaux sociaux en devenant l’une des figures les plus controversées de la sphère fitness. À la tête d’un empire estimé à 300 millions de dollars, il a largement médiatisé son mode de vie ancestral avant d’être rattrapé par ses mensonges sur l’usage de stéroïdes. Dans le documentaire Untold: The Liver King, diffusé sur Netflix, Johnson revient avec lucidité sur sa notoriété mondiale et l’illusion qu’il a entretenue auprès de ses fans.
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Fasciné par les icônes des années 80
Comme beaucoup dans le milieu du bodybuilding, Johnson a été profondément marqué par les physiques des héros d’action des années 1980. “La première fois que j’ai vu Arnold Schwarzenegger, je n’en revenais pas”, confie-t-il dans le documentaire, qualifiant son corps de “plus esthétique, magnifique et parfait” qu’il ait jamais vu.
Son adhésion totale au mode de vie ancestral, combinée à sa passion pour la musculation lourde, semblait expliquer son physique impressionnant. Il y a huit ans, Johnson a commencé à embrasser cette nouvelle identité, non sans appréhension.
“En 2017, j’ai commencé à me faire appeler Liver King,” raconte-t-il. “J’avais peur de le faire.”
Le personnage du Liver King est vite devenu viral, décrochant des interviews médiatisées, notamment dans le podcast Impaulsive de Logan Paul. Il y défendait son mode de vie et niait fermement tout usage de produits dopants.
“Le mode de vie ancestral fonctionnait,” expliquait Johnson, affirmant même que la santé de ses enfants s’était améliorée grâce à ce régime et à ce mode de vie atypique.
“Quand je parle des 85 % de gens qui souffrent de problèmes d’estime de soi, je parle de moi,” avoue-t-il. “J’ai toujours rêvé d’être quelqu’un d’autre.”
Mais derrière ses trois millions d’abonnés sur Instagram, se cachait une réalité bien différente. Derek, créateur de la chaîne YouTube More Plates More Dates, a publié des courriels prouvant que Johnson dépensait jusqu’à 11 000 dollars par mois en stéroïdes. Dans le documentaire, Johnson admet enfin ses torts et qualifie son parcours de “leçon à retenir”.
“Je veux que le monde sache que j’ai eu tort,” confie-t-il. “Adopter une approche extrême dans n’importe quel domaine, ça ne fonctionne probablement pas. Voilà la leçon.”
Des conséquences juridiques
Si sa notoriété a explosé, elle s’est également accompagnée de retombées légales. Plusieurs plaintes ont été déposées contre lui, dont l’une à hauteur de 25 millions de dollars. Le plaignant affirme avoir été trompé en croyant qu’un régime à base d’abats crus lui permettrait d’obtenir un physique similaire.
Johnson reconnaît que sa célébrité s’est construite grâce à une présence numérique incessante. Mais à l’heure actuelle, et face à ses déboires judiciaires, il se montre incertain sur la suite de son parcours, comme il l’exprime dans le documentaire.
“Comment me racheter ? Je ne sais pas ce qui vient ensuite. Je n’ai pas encore la réponse.”
Malgré tout, Johnson continue de publier du contenu pour entretenir sa communauté. À la croisée des chemins, Liver King semble hésiter sur l’avenir de cette identité qui l’a rendu célèbre… et qui pourrait bien avoir coûté plus qu’elle ne lui a rapporté.