Les interdictions de voyage aux États-Unis pourraient-elles impacter les CrossFit Games 2025 ? Des athlètes comme Morteza Sedaghat pourraient rencontrer des difficultés pour participer à la compétition.
Début juin, l’administration Trump a proposé de nouvelles restrictions aux interdictions de voyage, suscitant des inquiétudes pour les athlètes internationaux qui prévoient de participer aux prochains CrossFit Games 2025. Parmi les concernés potentiels figure Morteza Sedaghat, un compétiteur iranien qualifié via les épreuves de sélection officielles.
Les CrossFit Games 2025 se dérouleront à Albany, dans l’État de New York, du vendredi 1er août au dimanche 3 août, dans l’enceinte du MVP Arena. C’est une première pour cette ville qui succède à Fort Worth, Texas, hôte de l’édition 2024. Ce rendez-vous marque la conclusion de la saison officielle et réunit les athlètes les plus performants de la planète pour le titre convoité de « Fittest on Earth ».
Une nouvelle liste de pays interdits d’entrée sur le sol américain
D’après l’Associated Press, le décret actuel interdit la délivrance de nouveaux visas pour les ressortissants des 12 pays suivants :
- Afghanistan
- Myanmar
- Tchad
- République du Congo
- Guinée équatoriale
- Érythrée
- Haïti
- Iran
- Libye
- Somalie
- Soudan
- Yémen
Les visas déjà délivrés restent toutefois valides. Le décret complet est consultable en ligne.
En parallèle, 36 autres pays, majoritairement en Afrique et au Moyen-Orient, ont été appelés à améliorer leurs documents de voyage, sous peine de voir leurs ressortissants soumis à des interdictions similaires. Cette liste inclut notamment :
L’Angola, Antigua-et-Barbuda, le Bénin, le Bhoutan, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Cambodge, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, Djibouti, la Dominique, l’Éthiopie, l’Égypte, le Gabon, la Gambie, le Ghana, le Kirghizistan, le Liberia, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, le Soudan du Sud, la Syrie, la Tanzanie, les Tonga, Tuvalu, l’Ouganda, le Vanuatu, la Zambie et le Zimbabwe.
Des athlètes de renom comme Roman Khrennikov et Sam Briggs ont déjà dû composer avec des problèmes de visa, mais ont finalement pu concourir. Le climat politique actuel aux États-Unis et les tensions géopolitiques ravivent néanmoins ces inquiétudes, en particulier pour les compétiteurs issus de pays visés par les nouvelles mesures.
Le cas préoccupant de Morteza Sedaghat
L’iranien Morteza Sedaghat, vainqueur de l’épreuve Far East Throwdown, l’un des 10 événements de qualification en personne (IPQE) de cette saison, est directement concerné. En 2023, il avait dû renoncer à participer aux Games en raison de problèmes de visa. À l’heure actuelle, aucune information officielle ne précise si sa situation a évolué ou s’il pourra se rendre aux États-Unis cet été.
Le décret prévoit des exceptions pour les athlètes, entraîneurs, membres du staff et proches se déplaçant pour des événements tels que la Coupe du monde, les Jeux olympiques ou d’autres compétitions majeures reconnues par le Secrétaire d’État américain. Toutefois, les CrossFit Games, tout comme les sports de force tels que le bodybuilding ou le strongman, ne sont pas explicitement mentionnés.
La question de la reconnaissance officielle des CrossFit Games comme « événement sportif majeur » demeure donc cruciale pour les athlètes issus de pays visés par le décret. Des précisions supplémentaires devraient être communiquées dans les semaines à venir. Nous suivrons de près l’évolution du dossier, notamment pour Morteza Sedaghat.
