Le double champion réalise un « Triple Crown » inédit et devient seulement le deuxième bodybuilder à reconquérir le trophée Sandow après l’avoir perdu.
Derek Lunsford a soulevé le trophée Sandow au-dessus de sa tête pour la deuxième fois de sa carrière lors du Mr. Olympia 2025 à Las Vegas, dans le Nevada. À 32 ans, il vient d’accomplir ce que seul Jay Cutler avait réussi avant lui : récupérer le titre de Mr. Olympia après l’avoir cédé.
« Merci infiniment à tous. Je sais que certains doutaient, pensaient que je ne devrais pas faire cela, » a déclaré Lunsford dans son discours de victoire. « Mais vous savez quoi ? Votre scepticisme m’a poussé à accomplir ce que beaucoup jugeaient impossible. »
Ce succès vient conclure ce que Lunsford a surnommé son « Triple Crown » : une victoire historique à l’Arnold Classic, au Pittsburgh Pro et au Mr. Olympia au cours de la même année. En réalisant cet exploit, il devient le premier bodybuilder de l’histoire à dépasser le million de dollars de gains en compétition sur une seule saison, même si, selon lui, les titres comptent bien plus que l’argent.
Pour sa saison 2025, Lunsford a profondément remanié son entourage. Après avoir mis fin à sa collaboration avec Hany Rambod, il s’est entouré d’une nouvelle équipe d’experts chargée d’optimiser son entraînement, sa nutrition et sa récupération. Ce changement stratégique a porté ses fruits : sur scène, il est apparu plus dense, plus sec et mieux équilibré que jamais.
De sa dernière semaine de préparation à ses séances de poses, chaque détail a été minutieusement planifié. Au final, il est monté sur scène avec un physique quasi imbattable.
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Derek Lunsford : Le chemin du retour
Le parcours de Lunsford vers la reconquête du Sandow n’a pas été sans obstacles. Après avoir perdu son titre face à Samson Dauda en 2024, beaucoup ont critiqué sa décision de participer à l’Arnold Classic dès le début de 2025.
Lunsford lui-même admet que son corps n’était pas prêt pour cette préparation. Mais une force intérieure l’a poussé à continuer.
« Mon corps n’était pas prêt pour l’Arnold, mais mon esprit me disait d’y aller, » confie-t-il. « Comme pour le Pittsburgh Pro, puis l’Olympia. Quand on reçoit un tel appel, il faut foncer. »
Pour 2026, Lunsford a toutefois annoncé qu’il ne participerait ni à l’Arnold Classic ni à aucune autre compétition, préférant se concentrer sur sa santé et sa famille.
Le préjugement du vendredi au Las Vegas Convention Center laissait pourtant croire que le titre allait encore lui échapper. Samson Dauda semblait dominer grâce à une condition physique améliorée et une présence scénique confiante.
Mais la situation a complètement basculé entre le préjugement et la finale : Lunsford est revenu avec une version de lui-même plus complète, affichant ce look 3D unique, ces muscles ronds et pleins qui caractérisent sa silhouette. Cet atout visuel lui a permis de reprendre l’avantage.
À la veille des finales du samedi soir, Lunsford a dû surmonter un obstacle inattendu qui aurait pu compromettre ses chances de victoire.
Victime d’un malaise pendant sa routine individuelle, il a nécessité une modification de l’ordre de passage. Habituellement, le champion en titre clôture la présentation, mais les organisateurs ont fait passer Samson Dauda avant lui, afin de lui accorder un peu de répit.
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« Je ne me sentais pas bien, mais j’ai dû tenir bon. C’est une autre épreuve à surmonter. On en traverse tous, mais il faut continuer, » a-t-il déclaré. « Vous pensez que j’allais abandonner ? Absolument pas. »
Malgré la fatigue, son physique est apparu plus plein, plus rond et encore plus tridimensionnel sous les projecteurs du Resorts World Theatre.
Ses fibres musculaires emblématiques, surtout au niveau des pectoraux, des bras et des deltoïdes, ont renforcé cette esthétique quasi « cartoon » devenue sa signature.
Le parcours de Derek Lunsford, du titre en 212 lbs à celui de double Mr. Olympia, reste l’une des plus impressionnantes évolutions de l’histoire moderne du bodybuilding. Après avoir dominé la catégorie 212, sa transition vers l’Open semblait audacieuse, aujourd’hui, ses exploits l’inscrivent définitivement parmi les légendes de la discipline.
