La persévérance du guerrier brésilien, Ramon “Dino” Queiroz, est enfin récompensée : il devient le quatrième champion de l’histoire de la division Classic Physique, à Mr Olympia.
Samedi soir (11 octobre), sur la scène du Resorts World à Las Vegas, Ramon Rocha “Dino” Queiroz s’est effondré à genoux, submergé par l’émotion. Après des années d’efforts et de désillusions, le Brésilien a enfin conquis le titre Classic Physique Olympia 2025, devenant ainsi le quatrième champion de la catégorie et le premier à régner depuis la retraite de Chris Bumstead.
« J’ai rêvé de ce moment tant de fois », a déclaré Queiroz à l’animateur Bob Cicherillo lors de son interview de victoire. « Merci mon Dieu. Tant d’années… Je t’avais dit, dis mon nom, frère. Tu l’as dit aujourd’hui. »
Longtemps considéré comme l’éternel dauphin de la Classic Physique, Queiroz figurait régulièrement parmi les meilleurs sans jamais décrocher le titre tant convoité pendant les six années de domination de Bumstead.
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Ramon “Dino” Queiroz : Le long chemin vers la gloire
Originaire du Brésil, Queiroz découvre la musculation à l’adolescence. Très vite, sa génétique exceptionnelle et sa symétrie esthétique le distinguent sur les scènes locales. Après plusieurs succès régionaux, il obtient sa carte professionnelle IFBB lors de l’Amateur Olympia Brazil 2018.
Il fait ses débuts en Classic Physique Pro en 2021, s’imposant d’emblée comme une figure majeure de la catégorie. D’année en année, il peaufine son physique et sa présentation : 5e en 2021, 2e en 2022 et 2023, puis 4e en 2024. Chaque classement rappelait qu’il faisait partie de l’élite, sans encore en être le roi.
Le retrait de Chris Bumstead après l’Olympia 2024 change la donne. Le trône vacant offrait enfin à Queiroz l’occasion de marquer l’histoire, une opportunité qu’il a su saisir avec brio.
Dès son entrée sur scène pour les quarter turns du prejudging, le public et les juges ont compris que “Dino” n’était plus le même athlète. Son conditionnement, notamment au niveau de la taille et du dos, s’était nettement affiné, tandis qu’une nouvelle assurance transparaissait dans son attitude.
Les comparaisons ont rapidement mis en lumière un duel à trois entre Queiroz, Mike Sommerfeld et Terrence Ruffin. Sommerfeld impressionnait par son conditionnement extrême malgré une perte de 6,5 kg avant la compétition, tandis que Ruffin captivait par sa maîtrise artistique du posing. Mais Queiroz, lui, se distinguait par sa complétude physique : aucun point faible, un équilibre parfait et une harmonie qui incarnaient pleinement l’esprit du Classic Physique.
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La métamorphose en finale
Lors des finales, Queiroz est apparu encore plus affûté que la veille. Sous les projecteurs du Resorts World Theatre, ses muscles striés et sa définition accentuée témoignaient d’un pic de forme impressionnant.
Surtout, il avait enfin corrigé l’un de ses anciens points faibles : la présentation scénique. Auparavant critiqué pour des transitions trop rapides, il a cette fois enchaîné ses poses avec fluidité et contrôle, mettant en valeur chaque détail de son physique tout en respectant l’élégance propre à la division Classic.
Avec cette victoire, Ramon “Dino” Queiroz rejoint le cercle très fermé des champions Classic Physique : Danny Hester (2016), Breon Ansley (2017-2018) et Chris Bumstead (2019-2024).
L’ère Bumstead a marqué une explosion de popularité pour la division, attirant des millions de nouveaux fans et redéfinissant les standards esthétiques du bodybuilding moderne. Désormais, le flambeau passe à Queiroz, chargé de porter cette discipline vers une nouvelle génération et d’y inscrire le style brésilien : passion, esthétique et détermination.