Le 23 octobre, nous annoncions le décès tragique du bodybuilder brésilien Kadu Santos, survenu à seulement 31 ans, quelques semaines après sa demande en mariage sur scène.
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Quelques jours après l’annonce de la disparition du bodybuilder brésilien Kadu Santos, sa mère a révélé les causes tragiques du drame. Selon elle, l’accident vasculaire cérébral (AVC) qui a coûté la vie à son fils de 31 ans aurait été provoqué par la peine immense ressentie après la mort de son chat, Baku.
Connu sous son vrai nom Ricardo Nolasco dos Santos, Kadu était l’une des figures montantes du culturisme brésilien, sacré onze fois champion national et double vainqueur d’un prestigieux tournoi régional.
Une semaine de souffrance avant la tragédie
Sa mère, Iva Nolasco, a raconté que la disparition de son animal de compagnie avait bouleversé le jeune athlète. « Sa tension artérielle a grimpé et il a voulu sortir dîner avec sa compagne et des amis pour se changer les idées », confie-t-elle. « Mais il s’est plaint de maux de tête, a eu des crises d’épilepsie, puis a été victime d’un AVC. »
Hospitalisé en urgence, le champion a été diagnostiqué avec une lésion cérébrale due à une hémorragie. Selon le Daily Mail, l’AVC a ensuite provoqué une infection pulmonaire, aggravée par une malformation congénitale : Kadu était né avec une valve aortique bicuspide au lieu d’une tricuspide, une anomalie cardiaque rare qui fragilise le cœur.
Kadu Santos venait tout juste de demander sa compagne Sabrina Wollman en mariage, quelques semaines avant le drame, lors d’une apparition sur scène. Ensemble depuis quatre ans, le couple partageait une passion commune pour le sport et la compétition.
Dans un message émouvant publié sur les réseaux sociaux, Sabrina lui a rendu hommage :
« Si j’avais su que notre vie se terminerait ainsi, je referais tout pareil. Ce furent les quatre plus belles années de ma vie, et je sais que ce furent les tiennes aussi. »
Elle a ajouté avec tendresse :
« Aujourd’hui, je comprends que notre Baku est parti avant toi, parce qu’il ne pouvait pas vivre dans un monde où vous ne seriez pas ensemble. »
Les obsèques de Kadu Santos se sont tenues le 21 octobre à Novo Hamburgo, près de Porto Alegre, après une veillée funèbre émouvante. Son ami et collègue, le bodybuilder Diego Wiegand, lui a adressé un dernier message :
« Le ciel est sûrement en fête. Tu étais un athlète exceptionnel, un entraîneur passionné et une personne incroyable. Tu resteras à jamais dans nos mémoires, mon frère. »
Sur les réseaux, les hommages se sont multipliés, saluant un athlète respecté pour sa discipline, son humilité et son engagement dans le culturisme naturel, loin des excès souvent reprochés au milieu.
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Un drame qui interpelle le monde du bodybuilding
Si la mort de Kadu Santos est d’abord liée à un choc émotionnel et à une fragilité cardiaque, elle relance aussi le débat sur la santé psychologique des athlètes. Dans un milieu où la rigueur physique et la pression de la performance sont omniprésentes, l’usage fréquent de stéroïdes anabolisants ou d’autres produits dopants peut accentuer les déséquilibres hormonaux et influencer directement les émotions. Ces substances, connues pour altérer l’humeur et accroître l’irritabilité, rappellent combien la quête de perfection corporelle peut parfois fragiliser autant le mental que le corps.
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Le décès du champion rappelle que même les physiques les plus puissants restent vulnérables face à la détresse émotionnelle et au stress extrême.
Kadu Santos laisse derrière lui l’image d’un athlète talentueux et bienveillant, passionné par la musculation et soucieux de transmettre sa philosophie du dépassement de soi. Son histoire tragique, marquée par l’amour, la passion et la sensibilité, touche en plein cœur la communauté du bodybuilding brésilien.
Son nom restera associé à une leçon de vie : derrière chaque corps sculpté se cache une âme fragile, capable d’aimer intensément, parfois jusqu’à en mourir.
Le décès de Kadu Santos n’est pas seulement la perte d’un athlète prometteur, mais celle d’un homme profondément humain. Son parcours, entre gloire et douleur, rappelle que la force émotionnelle est aussi essentielle que la puissance physique dans le monde du culturisme.

