Le champion du World’s Strongest Man 2019 affronte la réplique du plus grand navire viking jamais découvert. Martins Licis tire le navire viking Myklebust de 16 tonnes, un exploit de force et d’histoire.
Après avoir mis un terme à sa saison 2024 de strongman en raison d’une sciatique à la jambe droite, Martins Licis a transformé sa convalescence en une quête de performances uniques aux quatre coins du globe. Plutôt que de rester inactif, le colosse américano-letton a opté pour un tour du monde insolite, mettant sa force au service de la découverte culturelle et de défis physiques hors norme.
Sacré World’s Strongest Man en 2019 et vainqueur de l’Arnold Strongman Classic en 2022, Licis s’est illustré récemment en s’essayant à la lutte dans la boue au Pakistan, au sumo au Japon, en soulevant la mythique cloche de Svaneti dans les montagnes de Géorgie, ou encore en étudiant l’Arnis, un art martial traditionnel des Philippines aujourd’hui presque oublié.
Mais c’est en Norvège, après un périple en Afrique de l’Ouest à travers le Burkina Faso, que Licis s’est attaqué à son défi le plus impressionnant : tracter une réplique de navire viking de 16 tonnes, entièrement carbonisé.
Le défi : tirer le Myklebust, navire viking de 16 tonnes
Au Viking Center de Sagastad, à Oslo, Licis s’est confronté à la Myklebust : une reconstitution fidèle du plus grand navire viking jamais mis au jour. Long de 30 mètres, large de 6 mètres et pesant 16 tonnes, ce monstre de bois et d’histoire a été restauré d’après les vestiges trouvés en Norvège.
C’est la plus grande embarcation viking connue à ce jour – du moins, dont nous ayons retrouvé des traces suffisantes pour en faire une reconstitution fidèle
Le jour du défi, une foule considérable s’est rassemblée pour assister à la scène, sous l’œil attentif des médias locaux. Licis, impressionné par l’ampleur du navire, avoua ne pas s’attendre à une telle taille.
« Face à un Goliath pareil, on oublie qu’on est YouTuber et on dégaine sa fronde symbolique pour relever l’impossible. Mode compétition enclenché », a-t-il lancé avec humour.
Équipé d’un harnais, solidement sanglé à l’embarcation et aidé d’une corde pour renforcer la traction, Licis s’est préparé mentalement et physiquement à l’effort. Après avoir enduit ses mains de magnésie pour maximiser l’adhérence, il s’est mis en position : penché vers l’avant, sur la pointe des pieds, créant un angle optimal pour générer de la force.
Centimètre par centimètre, le géant a réussi à faire glisser le navire hors de son entrepôt. Le public, en liesse, a accompagné chaque mouvement de cris d’encouragement. Lorsque le Myklebust fut à mi-chemin de la sortie, Licis lâcha la corde, debout, victorieux, sous une ovation méritée.
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Martins Licis : Un retour aux origines sur les eaux norvégiennes
L’expérience ne s’est pas arrêtée là. Licis est resté plusieurs semaines en Norvège, profitant de ses paysages majestueux et de la quiétude des fjords. Il a embarqué à bord du navire qu’il avait lui-même tracté, participant à une traversée en mer avec un équipage vêtu à la mode viking. Dans un moment symbolique, on lui a confié la barre du navire — un honneur qu’il a accueilli avec émotion.
Il y a quelques jours, je tirais le Myklebust hors du musée… et aujourd’hui, j’y suis à bord. C’est quelque chose de vraiment spécial
Ce défi norvégien marque une nouvelle étape dans le parcours de Licis, désormais plus qu’un simple compétiteur. Par ses aventures et exploits atypiques, il s’impose comme un ambassadeur du strongman, reliant performance physique, culture et tradition.
« Réussir ce tirage m’ouvre de nombreuses portes en tant que représentant du monde de la force. C’est une nouvelle façon d’inspirer, de partager et de repousser les limites », a-t-il conclu.
En unissant force légendaire et passion pour les traditions, Martins Licis continue de redéfinir les limites du strongman moderne, prouvant qu’au-delà des compétitions, la puissance peut aussi raconter des histoires.