C’était la rencontre que toute la communauté attendait. Après des mois de rumeurs et de demandes incessantes des fans, Théo Leguerrier et Stéphane Matala ont enfin partagé une séance d’entraînement ensemble.
Une séance « push » (pectoraux/épaules) intense, entre performance brute, échanges techniques et confidences sur la dure réalité du bodybuilding de haut niveau.
Matala & Leguerrier : Une rencontre attendue de longue date
Le face-à-face entre ces deux figures montantes du bodybuilding français n’a rien d’anodin. Théo Leguerrier, déjà bien installé dans l’Open et habitué des scènes internationales, accueille cette année un « rookie » de poids : Stéphane Matala, ancien Classic Physique passé en Open avec 15 kg supplémentaires.
Les deux athlètes, longtemps croisés lors de compétitions et d’événements à Dubaï ou ailleurs, n’avaient encore jamais eu l’occasion de partager une vraie séance. Cette vidéo marque donc une étape symbolique pour les fans français.
Stéphane Matala l’avoue sans détour : la catégorie Classic Physique l’a épuisé, psychologiquement comme physiquement. Avec des restrictions de poids drastiques, il explique avoir connu le surentraînement, allant jusqu’à l’hospitalisation et la dissociation psychologique.
« Le surentraînement, c’est une maladie. Ça détruit nerveusement, hormonalement et mentalement », confie-t-il, évoquant même des épisodes dépressifs post-compétitions.
Passé en Open, Matala respire. Plus besoin de se vider à l’extrême pour atteindre un poids limite : il peut désormais évoluer « plein », profiter de sa génétique favorable et mettre l’accent sur la construction musculaire.
Les ambitions : viser l’expérience avant les titres
Si certains attendaient déjà un « choc de titans », les deux bodybuilders tempèrent. Pour Stéphane, l’objectif de 2025 est avant tout de prendre de l’expérience et de tester son physique sur scène.
« Je veux afficher un physique beau, plein, qui donne envie, pas forcément être le plus gros », explique Matala, assumant privilégier l’esthétique à la recherche obsessionnelle de masse.
Théo, fort de son vécu en Open, partage la même vision : trouver le juste équilibre entre ambition sportive et santé mentale, tout en rappelant que la catégorie Open reste l’élite, avec seulement 15 qualifiés pour l’Olympia contre plus de 80 en Classic.
Au fil de la séance, les deux athlètes abordent la réalité crue du haut niveau : la pression constante des réseaux, l’attente des fans, mais aussi le déséquilibre qu’impose ce mode de vie.
« Si tu veux atteindre le top niveau, il faut accepter que ta vie ne soit pas équilibrée », résume Théo.
Un constat partagé par Stéphane, qui décrit le bodybuilding comme une passion totale mais destructrice s’il est mal géré : isolement, relations sacrifiées, pression sociale et usure psychologique.
Une séance partagée entre intensité et camaraderie
Côté salle, la séance fut explosive : séries lourdes, corrections techniques, échanges d’astuces et encouragements sans relâche. Théo souligne les points forts de Stéphane, ses pectoraux et ses rondeurs dites « cartoon », tout en lui conseillant de travailler davantage son dos pour rivaliser à terme avec les meilleurs de l’Open.
Loin d’une rivalité malsaine, le ton est resté complice et fraternel, chacun se nourrissant de l’expérience de l’autre.
Cette rencontre illustre parfaitement le renouveau de la scène française. Avec des athlètes comme Leguerrier, Matala, mais aussi Florian Poirson ou Lionel Beyeke, l’Open tricolore gagne en densité et en visibilité internationale.
L’année 2025 pourrait bien marquer le retour de la France sur le devant de la scène mondiale. Et si la compétition reste féroce, cette vidéo rappelle que le bodybuilding est aussi une histoire de passion, de transmission et de respect mutuel.