Andrea Shaw signe un sixième titre consécutif historique au Ms. Olympia 2025, une performance magistrale qui consolide son règne et redéfinit les standards du bodybuilding féminin.
Andrea Shaw a décroché son sixième trophée consécutif du Ms. Olympia lors de la 61e édition de la compétition, vendredi soir, sur la scène du Resorts World à Las Vegas (Nevada). Un triomphe qui confirme sa place au sommet de l’histoire moderne du bodybuilding féminin.
« C’EST AUSSI MAGIQUE QUE LA PREMIÈRE FOIS, MAIS CELLE-CI EST VRAIMENT TRÈS SPÉCIALE », A DÉCLARÉ SHAW APRÈS SA VICTOIRE.
À 41 ans, la native de Detroit a livré une prestation magistrale rappelant pourquoi elle reste intouchable depuis 2020. Elle devient ainsi la troisième athlète la plus titrée de l’histoire du Ms. Olympia, derrière Iris Kyle (10 titres) et Lenda Murray (8 titres). Avec cette sixième couronne, elle égale désormais le record de Cory Everson.
Une supériorité évidente dès le préjugement
Dès son entrée dans la salle du Las Vegas Convention Center pour le préjugement de l’après-midi, l’issue semblait scellée. Ses quarter turns ont révélé des améliorations impressionnantes pour une athlète déjà au sommet.
Installée en Arizona pour la saison 2025 afin de s’entraîner avec Damian Segovia, Shaw a clairement tiré profit de cette collaboration.
Ses jambes, déjà légendaires, affichaient une séparation et une définition spectaculaires, des hanches jusqu’aux chevilles, reléguant ses concurrentes à distance. Les juges l’ont rapidement placée au centre du plateau, signe évident de sa supériorité. Chaque pose obligatoire s’est transformée en leçon de densité, de maturité musculaire et de présentation scénique.
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Originaire de Detroit, Shaw s’est d’abord passionnée pour la gymnastique et le cheerleading avant de découvrir le bodybuilding grâce à sa mère, coach personnelle, qui l’a initiée à l’emblématique Powerhouse Gym de Highland Park (Michigan), salle où elle s’entraîne encore aujourd’hui.
Après avoir obtenu sa carte pro en Women’s Physique en 2018, elle comprend rapidement qu’elle dépasse les standards de cette catégorie. Sa première participation en Open Bodybuilding, lors du Chicago Pro 2019, se solde par une deuxième place, validant son choix.
Quand le Ms. Olympia est réintroduit en 2020 après six ans d’absence, Shaw saisit l’opportunité et bat des championnes établies comme Helle Trevino et MayLa Ash, lançant ainsi une dynastie sans précédent. Elle enchaîne ensuite les victoires en 2021, 2022, 2023 et 2024, redéfinissant chaque année ce qu’un physique de championne doit incarner dans la division Women’s Open.
Andrea Shaw : L’excellence érigée en norme
Au Ms. Olympia 2025, Shaw ne s’est pas contentée de maintenir son niveau – elle l’a surpassé.
Sa condition du tronc atteignait un degré de séparation abdominale digne des divisions masculines. Dès qu’elle se retournait, la “Christmas tree” dans son bas du dos illuminait littéralement la scène.
Mais sa domination ne s’est pas limitée à la masse musculaire : Shaw a également perfectionné son posing, alliant puissance, fluidité et grâce. Chaque transition entre les poses semblait chorégraphiée, renforçant la dimension artistique de sa performance.
Ce sixième sacre s’accompagnait d’une immense pression : la championne devait préserver une série historique tout en repoussant les limites du sport.
Pourtant, elle a répondu présente, offrant une version encore plus aboutie de son physique, à la fois massif, harmonieux et esthétique, incarnant l’essence du bodybuilding féminin.
Lors de l’interview d’après-show, Bob Cicherillo lui a demandé si elle envisageait la retraite, à l’image de Cydney Gillon, championne Figure, partie après son huitième titre.
« IRIS M’A DONNÉ DES ORDRES : ELLE M’A DIT “TU BATS LE RECORD”, ET J’AI RÉPONDU “OUI, MADAME” », CONFIE SHAW. « ON PRENDRA LES PRÉPARATIONS UNE PAR UNE. POUR L’INSTANT, JE SAVOURE CE SIXIÈME TITRE. »
Le septième titre, attendu en 2026, semble déjà en ligne de mire. Et si l’on en croit ce que le public a vu à Las Vegas, Andrea Shaw n’a pas encore fini d’écrire l’histoire, elle ne fait que commencer la seconde moitié de sa légende.
